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Audit-diagnostic des usines de la Nsct au Togo.

La Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) a souhaité moderniser ses équipements industriels en vue de faire face à l’accroissement de la production nationale enclenché depuis quelques années du fait de l’intérêt croissant des producteurs à la culture du coton. Le taux d’accroissement cette campagne a été de 14,5% en comparaison avec la campagne dernière. A ce taux d’actualisation, la production nationale atteindra environ 220.000 tonnes en 2022 réparties sur toutes les régions cotonnières.

La NSCT dispose de cinq usines d’égrenage réparties dans toutes les régions cotonnières. Une sixième usine installée à Tsévié est délaissée depuis des années et ses équipements ne sont plus fonctionnels ni exploitables. Ces usines sont constituées de 70% de marque CONTINENTAL et de 30% de marque LUMMUS. Les usines Lummus sont situées à Notsé et à Kara et sont nettement plus amorties et d’une vieille génération que les usines Continental dont celles de Blitta et de Dapaong sont de dernière génération.  Le potentiel d’égrenage national actuel est limité à 135.000 tonnes.

Pour faire face à l’accroissement attendu d’ici 2022 aussi bien par région que sur le plan national , l’audit effectué par COTIMES AFRIQUE a identifié les options et activités suivantes.  

La première option concerne la rénovation des cinq usines actuellement fonctionnelles par essentiellement :

  • le changement des trois égreneuses 158 scies des usines Notsé et de Kara en trois égreneuses 170 scies avec l’adaptation des lignes de pré-nettoyage et de conditionnement à la production de 45 balles/h ;
  • la modification des deux chaines d’égrenage de l’usine de Talo par la séparation du trop-plein du déchargement et la collecte des mottes par ventilateur ainsi que  la modernisation des équipements de conditionnement de la fibre et des équipements électriques ;
  • le by-pass des impacts cleaners, l’installation du cerclage automatique à feuillards et le changement de toutes les pièces de rechange essentielles dans les usines de Blitta et de Dapaong, particulièrement le changement de tous les ventilateurs à de l’usine de Dapaong ;
  • le changement d’un certain nombre d’équipements électriques et énergétiques dans toutes les usines ;
  • la modernisation des humidaires et la normalisation des débits d’air volumétriques au niveau de toutes les usines.

La seconde option concerne en plus des activités de rénovation ci-dessus, l’installation d’une nouvelle usine de trois lignes de 170 scies LUMMUS dans le bassin cotonnier dans la sous-préfecture d’OTI SUD dans la perspective de faire face à l’accroissement soutenu de la production non plus seulement jusqu’en 2022, mais à moyens termes. Cette nouvelle usine sera dotée d’une unité industrielle de traitement de semence délintée et déchargera l’usine de Kara de cette fonction.

Ces deux options devront être accompagnées d’un certain nombre d’activités concernant la performance des processus « SUPPORT » à savoir :

  • la modernisation de l’atelier de maintenance ;
  • la mise en place de la Total Productive Maintenance (TPM) ;
  • l’allègement des procédures d’acquisition des pièces de rechange en vue de réduire les délais d’approvisionnement ;
  • l’installation des équipements de pesage électronique dans toutes les usines ;
  • la mise en place d’un système d’information intégré et décloisonné au niveau de toutes les usines et à la Direction et son automatisation par des progiciels adaptés à la gestion de l’égrenage, la maintenance des usines (GMAO), la gestion de l’atelier, du classement, de  la chaine logistique, etc. ;
  • le renforcement du parc automobile de transport de coton-graine suivant la capacité de financement ;
  • l’élaboration d’un programme triennal de formation du personnel ;
  • la mise en place d’un management axé sur les principes d’amélioration continue du LEAN ;
  • L’amélioration du potentiel variétal et la redynamisation des essais comparatifs au niveau de la Recherche.

L’ensemble de ces investissements permettront de passer la capacité réelle d’égrenage en 120 jours selon les options de modernisation et de rénovation respectivement à 283.234 et 242.434 tonnes avec une marge supplémentaire de 30%. Les performances seront améliorées par une disponibilité moyenne de 20h de fonctionnement par jour, un accroissement du rendement fibre à 42%, la production d’une soie moyenne et longue à 95% et des types de vente à 80% supérieurs.

L'évaluation des coûts totaux de ces investissements selon que l’on intègre le parc automobile ou non à travers les divers indicateurs d’évaluation du projet que sont les gains bruts générés, la capacité d’égrenage, la quantité de coton graine à égrener pour atteindre le seuil de rentabilité, le délai de récupération du capital investi (DRCI) et l’indice de profitabilité (IP) ; montre clairement que les investissements identifiés dans cette étude permettront certainement à la NSCT de couvrir la production attendue en 2022 et même au-delà et de rentabiliser son investissement d’ici 3 à 6 campagnes selon les options.

Cotimes-afrique spécialisé en technologie cotonnière.

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